Original:
Über die beträchlichen ethischen Konsequenzen
14. [112] L’amour n’est possible que par l’idée de l’Infini – par l’Infini mis en moi, par le « plus » qui dévaste et réveille le « moins » détournant de la téléologie, détruisant l’heure et le bonheur de la fin. [...]
[113] Pour que le désintéressement soit possible dans le Désir de l’Infini [...], il faut que le Désirable ou Dieu reste séparé dans le désir ; comme désirable – proche mais différent – Saint. [...] La transcendance est éthique et la subjectivité qui n’est pas en fin de compte le « je pense » [...], qui n’est pas l’unité de « l’apperception transcendentale » - est, en guise de responsabilité pour Autrui, sujétion à autrui. [...]
15. [117] La fraternité biologique humaine [...] n’est pas une raison suffisante pour que je sois responsable d’un être séparé. [...] La responsabilité pour l’autre vient d’en-deçà de ma liberté. [...]
16. [119] « Chacun de nous est coupable devant tous pour tous et pour tout, et moi plus que les autres », dit Dostoïevski dans Les Frères Karamazov.
Quelle:
Lévinas, Emmanuel :
Gott und die Philosophie
/
Dieu et la philosophie
S. 113-119.
Edition: De Dieu qui vient à l’idée/Von Gott, der ins Denken einfällt, Paris 1986
Auslegung:
- Transzendenz bedeutet somit bleibende Distanz von Gott
- bleibende Distanz impliziert Unterwerfung anstelle einer Verabsolutierung des Ich, wie sie sich in der neuzeitlichen Philosophie (Descartes, Kant) ausdrückt
→ Transzendenz garantiert Ablehnung eines ethischen Subjektivismus
- damit andere Grundlage der Ethik als eine natürliche (hier biologisch verstanden)
- Verpflichtung resultiert aus dem transzendenten, unbegreiflichen und damit für das Ich nicht verfügbaren Seinsgrund
- letztes Resultat ist die Aufdeckung des Ich als schuldiges in Anbetracht der Unendlichkeit seiner Verantwortung, die aus der Unendlichkeit seiner Subjektivität kommt
M.P.
Themen:
-
Judentum und Islam
-
Liebe
-
Unendlichkeit